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Hector Guimard est mort le 20 mai 1942, il y a 71 ans aujourd’hui.

Il a à peine 33 ans lorsqu’il est choisi par Adrien Bénard, président de la Compagnie des chemins de fer métropolitain de Paris (C.M.P) pour dessiner toutes les bouches d’entrée du métro, le tout nouveau moyen de transport parisien qui sera mis en service pour l’exposition universelle de 1900.

Guimard conçoit ses entrées, comme le reste de son œuvre, dans le pur style « Art nouveau » dont il accompagne le développement en France. Ce style se caractérise par une forte inspiration végétale et des lignes sinueuses et dynamiques. Les silhouettes courbes et rythmées de ses bouches de métro animent les rues parisiennes dessinées au cordeau par Haussmann sous le Second Empire.

Les entrées conçues par Guimard sont de deux types : les simples descentes non couvertes et l’édicule.

Métro chateaud'eau - Guimard

Les premières sont les plus nombreuses. Elles comprennent une barrière en fonte entourant trois côtés de l’escalier qui descend sous terre. De chaque côté de l’entrée, Guimard a dessiné un réverbère muni d’une ampoule orange en parti dissimulé sous une feuille qui lui donne l’apparence d’un brin de muguet. Entre les deux réverbère, un panneau transversal porte la mention « Métropolitain » inscrite avec une écriture courbe qui semble manuscrite. Le panneau indiquant le nom de la station et présentant le plan de métro n’existait pas à l’origine, il fut rajouté dans les années 1920.

Edicule Porte Dauphine - Guimard

Le deuxième type d’entrée de métro conçue par Guimard est baptisé « édicule ». Il présente une verrière à double pente, soutenue par trois ou quatre piliers et dotée d’un auvent. Le toit est conçu en lames de verre assemblées sur un châssis de poutrelles en fonte. L’entrée ressemble à un insecte et est surnommé « La libellule » par les Parisiens de l’époque. Seuls trois de ces « édicules » subsistent aujourd’hui aux stations Porte Dauphine, Abbesses et Châtelet.

Très violemment critiqué par ses contemporains qui trouvent son style trop chargé, Hector Guimard cesse ses réalisations pour la C.M.P dès 1913. Il a néanmoins créé 141 entrées de métro dont 86 existent encore aujourd’hui. Elles sont désormais protégées par les Monuments historiques et devenues des emblèmes de Paris, photographiées et admirées par les touristes du monde entier.